Est-ce la fin de la prime à la conversion ?
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La prime à la conversion est une action du gouvernement français qui visait la réduction de la pollution atmosphérique. Il s’agissait d’une aide qui implique tout détenteur de véhicules neufs ou d’occasion, électriques ou thermiques. Cette aide permettait le remplacement de véhicule ancien par un véhicule jugé moins polluant pour l’environnement. Depuis sa mise en œuvre par le gouvernement, cette action peut être vue comme une réussite. Mais alors qu’elle continuait d’être appréciée par la population, cette aide vient de subir une restriction depuis quelques jours. Devrait-on y voir un essoufflement de la politique de l’Etat dans ce domaine ou une simple nécessité de réforme ? Cette décision de procéder à des limitations laisse-t-elle présager la fin de la prime à la conversion ?
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La prime à la conversion : entre succès et controverse depuis 2018
Depuis son adoption et sa mise en œuvre, de nombreux français ont profité de la prime à la conversion. Les ménages ayant bénéficié de cette action gouvernementale se comptent par milliers. Jusqu’en décembre 2018, près d’un demi-milliard d’euros ont été investis dans ce projet écologique par les finances publiques françaises. Pour la fin de l’année en cours, le nombre de ménages demandeurs devrait doubler par rapport à 2018 pour un montant estimé à près d’un milliard d’euros. Une estimation des dépenses qui est largement au-dessus de celle sur laquelle tablait le gouvernement pour 2019. Des chiffres affolants qui ont interpellé les autorités sur la nature réelle des véhicules à changer et sur la vérification de la conformité des dossiers déposés par les ménages.
L’engouement qui a suivi cette décision a fait exploser les dépenses publiques qui ont presque échappé à la maîtrise du gouvernement. Une nécessité de recadrage s’impose et cela passe par un recentrage des termes et des conditions d’octroi de cette prime. En effet, le choix du nouveau véhicule se faisait par le demandeur sans tenir compte de certains critères participants à la préservation de l’environnement. Dès cet instant, la procédure d’octroi vient biaiser l’intention de départ qui est la réduction de la pollution.
Quelles sont les nouvelles conditions d’octroi de la prime à la conversion ?
Depuis l’annonce de la restriction de l’octroi de la prime, des voix s’élèvent de toute part. Celle la plus écoutée vient du Conseil National des Professions de l’Automobile. Cette structure représentative des concessionnaires trouve cette décision hâtive. Elle exige plus de concertation de la part du gouvernement afin de ne pas anéantir totalement la petite aide portée aux ménages les plus modestes pour acquérir un véhicule. Le montant de cette diminution, jugée trop drastique, est perçu comme un moyen pour l’Etat de mieux contrôler ses dépenses publiques. La révision à la baisse des primes affecte toute la filière automobile, à quelques exceptions près.
Ceux qui devront subir le plus de préjudices de cette restriction sont les concessionnaires qui verront une bonne partie de leur stock d’automobiles dévalorisée pour défaut d’inéligibilité par les nouvelles conditions. Les véhicules neufs qui pourront être acquis devront respecter un certain taux d’émission de CO2 et un plafond en matière de coût. Plus de véhicules diésels dans les possibilités de choix des ménages, mais une part belle est désormais faite aux véhicules hybrides ou électriques. La part de fond propre apportée par les ménages dans l’aboutissement de la conversion pour cette catégorie de véhicules reste inchangée.
La restriction de la prime à la conversion, décidée il y’a environ un mois, est actuellement dans sa phase concrète. Cette réforme entamée par le gouvernement français vise à assainir une décision précédente qui semblait trop ouverte et pas encadrée. Mais elle se confronte au mécontentement de plusieurs associations de consommateurs qui y voient un préjudice causé aux ménages modestes.
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